Rapport semestriel sur les contraintes d’acces au Mali janvier-juin 2025 – Mali


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Au premier semestre 2025, le contexte humanitaire au Mali est resté fortement dépendant de la situation sécuritaire, qui continue à être précaire et complexe, se dégradant progressivement avec des défis néfastes pour les acteurs humanitaires dans le cadre de la continuité des opérations. Les régions du Nord et du Centre sont les plus impactées par cette situation, avec 79 % des 479 incidents d’accès recensés. Les hostilités entre acteurs armés, les opérations militaires et la menace persistante des engins explosifs (EE) rendent l’accès aux populations difficile et dangereux pour les acteurs humanitaires. Au premier semestre 2025, ces incidents représentent 420 cas sur un total de 479, soit 87 %. En 2024, ils représentaient 78 % des contraintes sur 335 incidents recensés à la même période soit une augmentation de neuf points de pourcentage. En 2024, neuf localités étaient concernées par ces restrictions : Farabougou, Nampala, Saye, Mourdiah, Tessalit, Boni, Mourra et Léré. Farabougou reste la localité sous restriction la plus ancienne, depuis novembre 2021, avec des limitations sévères sur les mouvements, les approvisionnements et l’accès aux services essentiels.

Léré, la restriction d’accès imposée depuis novembre 2024 a été levée début mars 2025, permettant une reprise progressive des activités économiques et humanitaires. De même, à Boni, la levée de la restriction d’accès a été annoncée le 29 mars 2025, après près de deux ans de restrictions. Ces évolutions sont le fruit de négociations menées par des leaders communautaires. Malgré ces avancées, on note de nouvelles restrictions d’accès imposées dans les localités de Gossi, Diafarabé et Nouh-Bozo. À Mourdiah, la restriction d’accès imposée depuis janvier 2024 continue d’impacter lourdement les populations, avec des restrictions sur la RN4 et des suspensions d’activités humanitaires. À Tessalit, l’accès reste extrêmement limité, les convois militaires étant le seul moyen d’approvisionnement. Mourra, Gossi, Nouh-Bozo et Diafarabé sont également sous restrictions, avec des conséquences humanitaires importantes, notamment des déplacements massifs, des pénuries alimentaires et la suspension des interventions humanitaires. Ces situations soulignent la nécessité de renforcer les efforts de négociation, de plaidoyer et de coordination humanitaire pour améliorer l’accès aux populations affectées et répondre à leurs besoins urgents.

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